Enquête réalisée par KANTAR TNS auprès des salariés des grandes entreprises.

Les comportements éthiques en progression dans les grandes entreprises, des progrès attendus sur les dispositifs d’alerte et la loi sur le devoir de vigilance.

Le Cercle d’Ethique des Affaires et Le Groupe La Poste ont dévoilé les résultats du 7e Baromètre Climat Ethique dans les grandes entreprises, réalisé par Kantar TNS, auprès de 1 000 salariés de grandes entreprises en France.

Principal enseignement, les salariés interrogés constatent une évolution positive des comportements éthiques et déontologiques dans leur entreprise. La hausse significative de 9 points par rapport au baromètre 2017 est en grande partie liée à l’entrée en vigueur de la loi « Sapin 2 ». Celle-ci a accéléré le développement de l’information des salariés et la mise en place de dispositifs de sensibilisation et de formation.

Des progrès demeurent attendus en ce qui concerne les dispositifs d’alerte et la protection des lanceurs d’alerte. Promulguée en mars 2017, la loi sur le devoir de vigilance des grandes entreprises concernant l’éthique et la déontologie de leurs fournisseurs reste méconnue des salariés.

La loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite « Sapin 2 », entrée en vigueur en juillet 2017, a pour objectif de porter la législation française aux standards européens et internationaux en matière de lutte contre la corruption.

Un an après son premier Baromètre Climat Ethique, le Cercle d’Ethique des Affaires, avec le soutien du Groupe La Poste, a souhaité faire le point sur les grandes questions qui touchent l’éthique et la déontologie dans les grandes entreprises :

• Les salariés des grandes entreprises ont-ils connaissance des actions menées par leur entreprise dans le domaine de l’éthique et de la déontologie ?

• Quelle perception ont-ils de la capacité de leur entreprise à régler les dysfonctionnements relatifs à l’éthique et la déontologie ?

• Font-ils suffisamment confiance aux diverses instances, personnes en la matière, pour lancer une alerte si besoin ?

• La loi sur le devoir de vigilance est-elle connue des salariés ?

Le Baromètre Climat Ethique dans les grandes entreprises révèle que 77 % des salariés interrogés constatent une évolution positive des comportements éthiques, déontologiques de leur entreprise, soit une progression de 9 points par rapport à 2017. A titre d’exemple, 53 % des salariés ont été sensibilisés à l’éthique et à la déontologie au cours des 12 derniers mois par le biais d’une formation spécifique ou dans le cadre d’une campagne de sensibilisation ou encore dans le cadre d’une autre formation.

80 % estiment que leur entreprise est capable de régler les dysfonctionnements en matière d’éthique et de déontologie, une proportion en hausse de 7 points par rapport à 2017. 62 % s’estiment au courant des actions menées par leur entreprise en la matière (+ 4 pts / 2017) et près d’un quart (23 %) se sentent très concernés par ces actions (16 % en 2016 / 18 % en 2017).

Plus de la moitié des salariés (54 %, + 12 points / 2017) déclarent savoir qu’un poste de déontologue existe dans leur entreprise. Cette nette hausse est sans doute une des conséquences de l’entrée en vigueur de la loi Sapin 2 qui oblige les grandes entreprises qui ne l’avaient pas encore fait à s’organiser en matière d’éthique des affaires.

La légitimité de l’existence d’un poste de déontologue est reconnue par 80 % des salariés. Le déontologue serait d’ailleurs la personne en qui ils auraient le plus confiance pour discuter des sujets éthiques (76 %), même si le supérieur hiérarchique est à un niveau très proche (72 %).

Seulement un peu plus d’un salarié sur 2 déclare savoir qu’il existe un dispositif d’alerte dans son entreprise. 75 % des salariés pensent que les lanceurs d’alerte prennent des risques pour leur carrière, un niveau stable par rapport à 2017. Malgré tout, la confiance dans leur entreprise pour assurer leur protection, la confidentialité de leur identité, en cas d’alerte, progresse : 68 % font confiance à leur entreprise, en progression de 8 points / 2017. Et l’implication personnelle reste très forte : 84 % des salariés seraient prêts à lancer une alerte s’ils étaient témoins d’un problème éthique.

A peine 15 % seulement des salariés ont entendu parler de la loi Potier sur le Devoir de vigilance qui oblige les grandes entreprises à une surveillance de leurs fournisseurs et sous-traitants en matière d’éthique et de déontologie. Heureusement 55 % pensent que leur entreprise demande des engagements en matière d’éthique et de déontologie à ses fournisseurs et prestataires. Par exemple, 51 % pensent que leur entreprise a le devoir de s’assurer que ses fournisseurs ou prestataires respectent les lois et règlements sur l’environnement.

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